SOT 9 Gazonfier : Temps de Parcours

C’est finalement sous une relative douceur, après ces quelques jours glacials, que se termine la 9ième saison du Sarthe Orient Tour.

SOT 9 Le Mans : Vous étiez 600 !

C’est sous une relative douceur pour cette première journée hivernale que 250 équipes, soit environ 600 personnes, nous ont fait l’honneur de leur présence sur cette traditionnelle Randonnée Orientation de Noël.

SOT 9 Mulsanne : Photos et Chronos

Le vendredi 27 octobre avait lieu le retour du Sarthe Orient Tour à Mulsanne. Nous avons eu la chance d’accueillir 70 équipes avec des conditions climatiques propices à la chasse à la balise. Le soleil a fait son apparition vers…

La Roséenne 2023 : Les Photos

Retrouvez toutes les photos de l'édition 2023 de la Roséeenne. Merci à tous pour votre participation et votre bonne humeur.

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0612 untamed crVoici un petit résumé de mon aventure dans l'Etat du Maine aux USA. J'ai fait court...car il y aurait tellement de choses à raconter après 81h de course !

Samedi  16 juin : Je trouve mes amis Danois Maria et Anders à l’aéroport de Boston. On récupère nos bagages et on file chercher notre voiture de Loc. On nous propose un 4x4 ford qui nous parait énorme. Mais en fait pas tant que ça car les 3 caisses à vélo  plus les sacs ça prend de la place. Du coup, le vendeur très cool va nous chercher la même voiture mais en  rallongé ! Là c’est vraiment énorme !
On roule le plus longtemps possible et on s’arrête dans un hôtel pour dormir. Dur dur de trouver une chambre mais on tombe sur un patron sympa très arrangeant.

Dimanche 17 juin : On reprend la route pour arriver sur le lieu de départ. La région est très sauvage et bien perdue : même le téléphone portable ne passe pas ! On récupère les clés de notre chalet. On déballe nos affaires et on monte nos vélos. Préparation ensuite des sacs de nourriture. Les sections ne sont pas trop longues, on part donc sur des sacs de 6h. Ensuite dodo.

Lundi 18 juin :  On découvre et teste nos packrafts. Ce sont des « bateaux gonflables » très légers qui permettent de traverser des lacs ou descendre des rivières tout en laissant la possibilité des porter dans le sac à dos.
On ensuite part rouler  une petite heure pour se dégourdir les jambes. Puis on reprend la voiture pour aller chercher Soren le quatrième équipier qui ne pouvait pas arriver avant. Au retour dodo.

Mardi 19 Juin : Vérification des sacs de course. Chaque coureur a le droit à un sac de 15kg et l’équipe à un sac de 18 kgs pour le matos de navigation (pagaie, packraft, gilet…). On est pile dans les cordes parfait. C’est ensuite l’heure du briefing où l’on décrouvre le parcours en vidéo. Et à la fin le moment tant attendu : on nous donne les cartes. Pendant que nous mangeons, Anders (qui sera l’orienteur principal) trace la route. Retour au chalet, derniers préparatifs, je vérifie la parcours avec Anders car je serai l’orienteur secondaire. Dernière nuit dans un vrai lit.

Mercredi  20 Juin : C’est le départ. On dépose toutes nos affaires et on monte dans des bus old-school ! Après 2h de trajet on arrive sur la ligne de départ. On gonfle rapidement nos packrafts. Le départ est donné. On choisit de prendre le premier CP on restant sur le chemin. On embarque ensuite dans nos packrafts. On n’est pas très à l’aise avec nos embarcations. Il y a quelques rapides à passer et nous devons nous arrêter plusieurs fois pour vider l’eau.
On arrive pour la 1ère transition où nous récupérons un canoë  et un kayak. Maria comence dans le kayak  et  les 3 mecs dans la canoë. Mais on finit par inverser et je vais dans le kayak.
A la fin de cette section, on attaque le rafting. On attend une équipe pour commencer. Malheureusement, c’est une équipe de 3 et ils ne sont pas très vaillants ! Maria les encouragera à pagayer plus vite…mais en vain ! On saura par la suite qu'il abandonneront juste après cette section :-(
On finit par un petit trek avant de retrouver nos vélos. Il fait très chaud. On s’arrête remplir nos bidons dans une station-service. On reprend pas mal d’équipe même si  Soren a un petit coup de chaud.

A la transition nous sommes remontés 5ème. On prépare nos sacs pour une section Trek/Packraft, une des plus longue de la course. On repart motivés et il fait nuit. Petit arrêt à la PanCake House. C’est perdu au milieu de la forêt mais on peut y manger des pancakes tout chaud avec œufs et tasse de thé. Le top !
Retour à la course. Nous arrivons  au bord du lac et il faut donc gonfler le packraft. Les moustiques sont très collants !  On est obligé de s’asperger de répulsif et de se mettre un filet sur la tête.  On commence à ramer pour rejoindre une péninsule juste en face. Facile sur la carte mais quand la nuit est vraiment noire... On aperçoit au loin une lumière et on pense que c’est une autre équipe. On rame dans cette direction pour au final s’apercevoir que c’est un pécheur qui nous fait une mauvaise blague. On retourne dans la bonne zone mais on a perdu pas mal de temps. La balise n’est pas simple à trouver et il faut s’y mettre à plusieurs équipes pour la dénicher.
S’en suite une longue période où il faut ramer pour rejoindre la fin de cet immense lac. Le moral est bon et j’encourage Soren qui est avec moi dans le packraft. Il lutte contre le sommeil et on se met  à chanter Frère Jacques en Français ET en Danois pour rester éveillé ! Grand Moment ! On finit par arriver au CP suivant et on accoste pour commencer le trek.

Nous devons récupérer un CP le long d’un ruisseau, avant d’entamer une montée très raide vers un col. Et là c’est le drame. On attaque la descente mais pas dans la bonne direction. On cherchera la balise pendant 4 heures sous une forte chaleur avant de se décider à faire demi-tour pour se recaler. Gros coup au moral ! On finit enfin par trouver le CP 18. Mes pieds commencent à me faire souffrir. Anders lui commence à avoir les coucouniettes irritées ! Il finira la section le cul à l’air ! Si je n’avais pas eu aussi mal au pied j’aurai exploser de rire : Anders avec son sac à dos, la carte à la main se cachant les fesses avec son gilets de sauvetage quand une voiture passait !

A l’assistance, c’est le KO. Tout le monde est bien entamé sauf Maria qui nous motive. On prend notre temps pour essayer de se soigner correctement. En retirant mes chaussettes je n’en reviens pas ! J’ai bien 2 litres de jus d’ampoule par pied ! On fait au plus vite car il fait encore jour et la prochaine section est du VTT’O.  On va beaucoup galérer. Anders n’est pas trop dans la carte qui en plus n’est pas du tout à jour et je ne peux même pas l’aider car entre mes pieds et mon cul irrité, je ne sais pas comment me mettre sur le vélo. On retrouve l’assistance à 3h du matin.
Je décide d’aller voir le doc pour qu’il me perce correctement mes ampoules. Et là quelle erreur ! Il se la joue en mode Urgence. Il déballe tout sont matos et ses produits et met plus d’1h pour faire ce qui peut se faire en 10min. Même si je somnole c’est du temps de repos en moins. Il me reste donc qu’1h de sommeil.
Quand je me réveille je file vite retrouver notre matériel mais les autres ne sont pas encore là. Je me recouche donc sur mon vélo en les attendant. Ils arriveront avec 30 min de « retard ». Anders va mieux et ses bouliches son en meilleur état.

Moi c’est la cata. Mes pieds ont gonflé et les ampoules se sont reformées en dormant ! Je repars tant bien que mal mais en boitant sévèrement et je me demande comment je vais faire pour l’Alpine Trek ! . Avant de partir, chaque équipe doit recouvrir avec des branches, feuiles…une portion d’un chemin « illégal » afin de préserver la zone. Pendant qu’Anders et Soren effectuent la tâche, mes nerfs lâchent et je pars en sanglots. Je me demande, ce que je fous là, que je suis vraiment nul, et que je n’ai vraiment aucun courage. L’envie d’aboandonner est énorme car la douleur est très très forte. A chaque fois que mon pied touche le sol c'est l'horreur ! Maria tente de me réconforter, en me disant que ce n’est juste pas de chance et que cela aurait pu arriver à n’importe qui. Nous repartons et Maria explique la situation aux gars qui viennent m’encourager à leur tour. J’avance comme je peux, à la façon d’un pantin désarticulé. Anders me mets l’elastique pour me tracter et Maria prend mon sac dans les descentes soulager mes appuis.
Après l’ascension de la Burn Moutain, nous faisons un peu de bush walking (végétation très dense et piquante) afin de rejoindre le somet de la Sugar Moutain sans redescendre. En haut la vue est splendide. La descente est vraiment difficile pour moi et chaque pose de pied est une souffrance. Mais je m’accroche.
On retrouve une dernière fois l’aire de transition pour repartir en vélo. Je perce encore et toujours mes ampoules , change de chaussettes et on repart en vélo. En route on trouve une station service. On s’arrête pour acheter  du coca frais, des sandwichs et des glaces ! Ca fait du bien au moral. On repart en vélo pour rejoindre des Huts au beau milieau de la forêt.

Nous attaquons alors le relais orientation. Il y a 4 parcours : un facile/court,  un difficile/court, un facile/long et un difficile/long. Je fais le premier étant donné mon état. Je ne fais pas d’erreur et je passe le relais à Maria. Les 4 relais nous prendrons environ  4h. Comme nous ne courons pas ensemble nous pouvons nous reposer entre chaque relais et se restaurer (Miam un bon hiophylisé !). On peut dormir un peu dans un dortoir sur un vrai lit. C’est le top mais il fait très chaud à l’intérieur et pas questions d’ouvrir les fenêtres à cause des moustiques.

On reprend donc nos vélos de nuit pour terminer la section. Nous verrons un élan juste avant d’arriver à la dernière transition.
On se prépare pour du trek/packraft. On prend beaucoup de nourriture car on a du mal à estimer la durée et la section s'annonce longue. On commence par 4 kilomètres sur la route pour rejoindre la Dead River. On gonfle les bateaux et en route. Nous allons pagayer pendant 5 heures sur une rivière bien calme. La fatigue entrainera des délires et d’énormes fous rires dans l’équipe. On débarque des packrafts  pour rejoindre le CP qui est situé le long d’un chemin.

On nous donne alors les cartes pour rallier l’arrivée. Et là surprise il faudra encore pagayer (c'est peut-être pas plus mal pour mes pieds ). Mais ce n’est pas la même ! La rivière sera beaucoup plus rapide avec beaucoup de rocher et de courant. On aura même le droit à un lâcher d’eau (barrage en amont) qui accentura encore la difficulté. Nous tapons beaucoup de rochers à fleur d’eau et on a un peu peur pour les packrafts car ce n’est pas ultra résistant. J’en perdrai même bâton qui git mainteant dans au fond de la Dead River !
On pagaie encore pendant 5 heures avant de débarquer pour effectuer un petit trek de 6 kilomètres. On réembarque sur la Kennebec River pour se diriger vers l’arriver.

On prend l’avant dernier CP sur une petite île puis on dégonfle les bateaux pour entamer le trek final d’envrion 1h. Un orage s’abat sur nous  mais peu importe la ligne d’arrivée n’est  plus très loin. On la franchit enfin après  81 heures d’effort. Il n’y a pas grand monde car il tombe des seaux d’eau !

On récupère vite nos fringues, douche, gros burgers avec des frites, une bière et au lit !

Une bien belle aventure dans une région vraiment sauvage avec des forêts denses et des immenses lacs. Les organisateurs et bénévoles étaient super sympa. Je suis vraiment déçu d’avoir eu ce problème aux pieds qui en fait est dû à mes nouvelles semelles orthopédiques !!! Enfin c’est la course. Tout ne peux pas se dérouler sans accros. En tout cas mon tendon d’achille ne m’a pas gêner et c’est bon signe pour la suite.
Maintenant place à la récup avant de reprendre sérieusement l’entrainement pour être au top pour l'Aenture Aveyronnaise dans 3 semaine (avec Pat et Wil) et surout lors des Championnat du Monde en septembre (Raid In France).